Nature et Patrimoine de Moissat

Les "lieux" de Moissat vus par Maurice Jaffeux

 

LIEUX REMARQUABLES DE LA COMMUNE DE MOISSAT

 

 ET

 

SOUVENIRS PERSONNELS

Se reporter à la carte en fin d'article pour localiser chaque numéro ci-dessous.

1 - Les « Vauris »

Dans cet endroit existaient, avant le remembrement, des grands trous qui se remplissaient d'eau pendant les périodes humides. D'après mon oncle Antoine cela provenait d'une ancienne extraction de pierre à chaux.

2 - La « Croix Blanche »

Elle était sise sur une butte à l'emplacement de l'ancienne école publique de Moissat-Haut. Cette butte marquait un point de la limite des deux paroisses constituant Moissat-Haut. Elle fut arasée afin de construire la dite école.

3 - Les « Aises »

A mon avis, cette appellation trahit le fait que les habitants de Moissat-Bas allaient y faire leurs besoins naturels dans les buissons et les haies.

4 - Le chemin du « Roc »

Pendant les travaux du remembrement le creusement du fossé longeant ce chemin fit apparaître des tessons de poterie sigillée au rouge caractéristique des poteries gallo-romaines de Lezoux.

5 - Une ancienne croix de chemin

Après le remembrement subsistait dans ce champ une croix avec son socle rond. Elle fut transportée et réinstallée à Moissat-Bas, près de la maison de M. Michel sur un socle d'allure quelconque.

Avant le remembrement cette croix marquait un embranchement de chemin sur celui qui conduisait à Lezoux, bien avant qu'on tire au cordeau la route actuelle.

6 - Le « Puy Bayoux »

D'après Félix CHALARD c'est le lieu d'un ancien village qui fut rasé à la suite d'une peste.

7 - « La Cabane du Cantonnier »

A cet emplacement subsistaient les murs de cette cabane. Toit et porte avait disparu. Elle servait probablement aux cantonniers, à déposer leurs outils et à s'abriter en cas de mauvais temps.

Elle a donné son nom par l'usage au terroir voisin (« A la Cabane » ou « A la Cabane du Cantonnier »). Elle fut détruite sans crier gare. Pourtant elle gênait personne et servait de témoin du temps passé.

 

8- Le champ de « Lo Bujandèïro »

Cette dénomination en patois veut dire l'endroit où on faisait la lessive. Lavait-on le linge dans le ruisseau (Le Litroux) qui borde ce champ, quand le village ci-dessus (n°6) existait ?

.,

9 - Le « Pont du Valat »

C'est le point qui fait la jonction des trois communes Moissat, Ravel et Lezoux. Un pont étroit en béton, élargi depuis, permettait de franchir le canal creusé par les prisonniers de guerre allemands de 1914-18, afin d'assécher la Ronzière de Ravel. Ce lieu, très ombragé, était sinistre à la tombée de la nuit.

 

11 - L'ancienne entrée des « Meilles »

A la place du pont actuel existait un gué fait de pavés en pierre bien ajustés, en forme d'arc épousant le profil du ruisseau, de 2 à 3 mètres de largeur. La partie avale était disjointe et un peu emportée par le ruissellement des eaux.

10 - L'entrée de « Pracelle »

A peu près identique à celle ci-dessus.

12 - Le chemin entre le pont de la Planche et l'entrée des Meilles ci-dessus

Avant le remembrement, ce chemin était magnifique. Il était très large et ombragé par trois rideaux d'arbres, deux de peupliers, un au ras du ruisseau, un autre presque au milieu. Le troisième rideau formait la haie très dense, de chênes et buissons, bordant les prés. En été la surface de ce chemin était très lisse, avec des ondulations qu'il était très

agréable de pratiquer à vélo, à bonne vitesse. Plus loin subsistaient des monticules le long du ruisseau, fruit du creusement de celui-ci par les prisonniers allemands de la guerre de 1914-18

13 - Le communal de « Goëlle »

Avant le remembrement cette zone était un communal. D'après François PIREYRE la terre de ce lieu était propice à faire les soles de granges pour le battage au fléau. (Il fallait que cette sole soit dure et bien lisse afin que le battage soit le plus efficace possible). Je me souviens y avoir vu des trous effectués dans ce communal. Je ne savais pas pourquoi à l'époque de mon enfance.

14 - « Lo Poulo Poousinèïro »

Cela veut dire en patois la poule qui mène ses petits poussins. Au bord du chemin allant de Goëlle à l'entrée des Fourches (voir n° 17) il y avait quelques pierres plates enfoncées dans la terre et dont la partie « immergée » mesurait environ 50 cm. Marquaient-elles précisément la limite entre les deux communes de Ravel et Moissat ? Je ne sais. Mais l'une était appelée « Lo Poulo Poousinèïro ». C'était une sorte d'attrape-nigaud. L'initié disait au naïf (en patois bien sûr) : « Met ton oreille sur la pierre, tu entendras un bruit qui ressemble à celui que fait une poule avec ses poussins ». Dès que le gogo s'exécutait, l'autre appuyait plus ou moins fort, avec ses mains, l'autre face de sa tête pour... l'aider à provoquer les bruits promis !

 

 

15 - « Le Coudert des Charognes »

Ce même chemin, plus au sud, mène à ce qu'on appelait avant le remembrement le « Coudert des Charognes ». C'est là qu'on venait enterrer autrefois les cadavres des grosses bêtes : vaches, bœufs, chevaux, etc...

16 -Le « Poulayard » ou « Pont Layard »

C'était un endroit très ombragé et agréable, contrairement à son état actuel. Des rangées de peupliers y étaient plantées. C'était le but préféré de nos promenades à pied du dimanche après-midi quand nous étions enfants.

Je me rappelle y avoir vu en fonctionnement, le matériel de sciage des billes de bois, avec une grande scie circulaire mue par une locomobile à vapeur chauffée au bois. Ce matériel appartenait à un Brousse de Ravel portant le sobriquet : « Panem » (prononcer « panin »] qui était un cousin de mon grand père maternel.

17 - L'ancienne entrée des « Fourches »

Avant le pont actuel on passait à gué le ruisseau. Une suite de grosses pierres non ajustées permettait de le franchir, à condition qu'il ne soit pas en crue.

18 - Le « Pré du moulin »

Ce pré, appartenant au domaine des Barguères, est appelé ainsi. Ce ne doit pas être sans raison. Y avait-il une dérivation du ruisseau pour alimenter un moulin ? Ou le moulin était-il sur le ruisseau ? Aucune trace ne subsiste.

19 - La « Croix de la Croze »

Son socle est un chapiteau renversé provenant probablement du prieuré. Actuellement elle est à gauche de la route en allant à Ravel. Avant la construction de la déviation elle était à droite de la route (la route de Ravel longeait la propriété Coutarel], à l'amorce d'alors du chemin conduisant aux Barguères.

20 - L'incendie des Barguères

Cela se passa un jeudi matin des années 1950, donc un jour où il n'y avait pas d'école. Le temps était calme puisqu'un grand panache de fumée rousse montait tout droit dans le ciel ensoleillé. La vision de la grande grange en feu est un souvenir inoubliable.

21 - Le « gros chêne »

Dans mon enfance existait en ce lieu un énorme chêne planté contre le talus bordant le chemin creux. A la base ses racines faisaient comme une petite cabane, un abri. Cet arbre a donné son nom (au « Chêne » ou au « Gros Chêne ») au terroir, appelé officiellement « Graveyroux ». Ma grand-mère, dans une lettre envoyée à son fils Antoine (mon oncle), pendant la guerre de 1914-18, parle de ce terroir en l'appelant « Le Chêne ».

22 - La serve de « Chariat »

Elle servait à faire rouir le chanvre

23 - Les « Pirouzes »

Ce nom de terroir indique sa signification : les pierreuses. On extraya effectivement de la pierre en ces lieux.

 

24 - « Chez 18 »

Cette grosse maison n'était pas encore incluse dans les constructions récentes. Les dépendances de cette maison, dont l'origine de son appellation reste mystérieuse, abritaient au 19ème siècle un four à chaux.

25 - La « Croix du Pèlerin »

D'après le vieux plan cadastral de Moissat du début du 19ème siècle, dans l'angle Nord-Ouest de cette croisée de chemins, se situait « La Croix du Pèlerin ». Son socle constitué d'une ancienne meule de moulin a été volé vers 1990. Cette croix, dit-on, se situait sur une ancienne voie romaine, venant de Ravel et allant vers Espirat. Le pèlerin était peut-être celui qui allait à St Jacques de Compostelle.

Dans le terroir voisin appelé « Coudiolle », lors des travaux du remembrement on a arraché un chemin possédant de grosses dalles de pierre, (vestiges de cette voie romaine ?)

26 - « Font Rigaud »

C'est une ancienne source apparemment perdue à l'heure actuelle.

27 - « Espezin »

Ancien cimetière de la paroisse St Rémy, avec son église. D'après Roger PIREL de Lezoux, cette église serait construite sur un temple gallo-romain. Les tessons abondants dans les champs voisins (tuiles et dallages gallo-romains, poteries sigillées de Lezoux) attestent de la présence d'un village gallo-romain).

 

 

 



22/04/2012
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