Mercredi 12 décembre à 21h soirée récit de voyage. J L Roussely nous parlera de ses voyages dans ce pays mystérieux et paradoxal au cœur de l'actualité
Rendez vous salle polyvalente de Moissat place de la mairie.Entrée libre
Malgré un temps hivernal prononcé, le marché de Noël 2017 a connu son succès habituel avec une fréquentation s'accélérant au fur et à mesure de l'avancé de l'après midi.
Le jeu proposé cette année par Nature et Patrimoine se présentait sous la forme d'un quizz (12 questions se rapportant au village, avec choix entre 3 réponses possibles). Les réponses se trouvant dans le livre Moissat de A à ...Z, livre disponible à la consultation et à la vente sur notre stand.
Si le démarrage fut timide, une forte accélération se manifesta en fin de soirée. Une quarantaine de candidats prirent part au jeu et parmi eux, trois obtinrent le score maximum. Il fallut donc départager les potentiels vainqueurs à l'aide de la question subsidiaire et là encore.......égalité entre deux participants. Ce fut donc le pile ou face qui choisit le vainqueur.
Pour les "non participants" voulant tester leurs connaissances voilà le questionnaire proposé. (Les réponses viendront plus tard......)
Des candidats studieux..........
Pour la troisième fois, les membres de l'association « Nature et Patrimoine de Moissat»* ont suivi Jeanne Bory à la découverte de la flore locale.
Après la forêt de la Comté et les rives de l'Allier à Font Crépon parcourues les années précédentes, cette année ( juillet 2017), Jeanne nous a convié à la découverte de la flore spécifique des tourbières sur le Cézallier. Rendez vous à Jassy pour, quelques kilométres plus loin se retrouver sur les rives du lac de Roche Orcines (Saint Alyre és Montagne). Le paysage du Cézallier est majestueux et nous rappelle que nous appartenons à la nature et non l'inverse. Mise en bouche avec l'exploration des rives la Couze d'Ardes naissante et de son relief « accidenté ». La « leçon de choses » se poursuit sur les bords du lac lui même.
Aprés une halte réparatrice et pleine de bonne humeur grace à la truffade de l'auberge des Diablaires à Compains, notre guide nous emméne au lac de Bourdouze. Jeanne nous nome toutes les fleurs et plantes rencontrées, noms que nous mémorisons, croyons nous, pour nous apercevoir que nous en avons oublié la plus part dans le ¼ d'heure suivant. En fait cela a peu d'importance car nous demanderons à redoubler l'année prochaine, avec la même professeur bien sûr.
* https://nat-et-pat.blog4ever.com/
La naissance de la Couze d'Ardes
Et ses abords "tourmentés"
En route pour les rives du Lac de Bourdouze
Et la Droséra objet de beaucoup de fantasmes
Et pour conclure la journée un rafraichissement salvateur
Le petit mot de notre guide Jeanne Bory
Prospection autour du lac de Roche Orcines commune de Saint Alyre de Montagne, où l'on a observé l'Arnica, l'œillet, le Scrophulaire, la Gentiane jaune. Ensuite direction du lac de Bourdouze (lBourdouze qui signifie boueux). Là nous découvrons la Droséra, plante carnivore, et le Canneberges plante emblématiques des tourbières tout comme la Ligulaire de Sibérie relique de l'ère glaciaire.
Rendez vous pour la prochaine sortie du coté de Picherande avec au programme tourbière et flore des pentes du Sancy
De G à D et de Haut en Bas :
Parnassie des marais; Euphraise élégante
Droséra et Canneberge(baie); Grande Astrance
De G à D et de Haut en Bas :
Œillets des Rochers; Gentiane Jaune
Sortie du lac de Roche Orcine; Grande Astrance
LES ENFANTS ET LA NATURE
Pour les temps d’activités périscolaires (TAP), Perrine MENADIER, animatrice, a contacté notre association Nature et Patrimoine afin d’offrir aux enfants, lors des deux derniers mardis de juin 2016, une activité liée à la nature, et qui soit concrète.
J’ai proposé un « travail » sur la richesse botanique des environs immédiats de l’école. Entre les tilleuls en fleurs peuplés d’abeilles, la vesce cracca (dont le nom leur a plu !), près du terrain de foot, et l’abondante flore (souvent méconnue) des lisières de terre cultivée en contrebas du talus, nous étions gâtés ! Nous avons découvert la grande ortie qui pique, le lamier blanc (fausse ortie toute douce), des mourons rouges et bleus, la potentille rampante, une grande berce plus haute qu’eux, le trèfle rampant, le liseron des haies, le coquelicot (connu de tous) et tant d’autres. Cueillette pour les parents et cueillette à faire sécher pour l’herbier nous ont bien occupés.
La semaine suivante la distribution à tous des photocopies de notre herbier, et un travail d’estampage de feuilles (tilleul et érable de la place) ont terminé l’intervention.
Ils ont dit « on recommence l’année prochaine ? »
Madeleine JAFFEUX
GILBERT ET ALEXANDRE GRIMAUD PERE ET FILS
Gilbert GRIMAUD et son fils Alexandre ont marqué entre 1842 et 1949 l’histoire de Moissat. Voici ce que les actes d’Etat civil de Moissat, les recensements et les délibérations du conseil municipal de cette commune nous apprennent sur leur vie.
1-LES DATES PRINCIPALES DE LA VIE PRIVEE DE GILBERT GRIMAUD
Gilbert GRIMAUD nait le 27 décembre 1823 à St Genès-du-Retz, près d’Aigueperse au nord du département du Puy-de-Dôme, fils d’autre Gilbert GRIMAUD et de Marie COMBANNAIRE. Dans l’acte de naissance le père est déclaré propriétaire. Il sait signer, d’ailleurs avec une signature très alerte qui révèle un bon niveau d’instruction.
Les raisons et péripéties de sa venue à Moissat en 1842 ne sont pas connues. Le 9 janvier 1849 il se marie à Moissat avec Marie CODEIGNAT une moissadaire de 24 ans, fille de Benoît CODEIGNAT et de Marie NUGEYRE.
Le 19 janvier 1850 Marie CODEIGNAT met au monde le premier enfant du couple prénommé Gabrielle. Le 26 juin 1852 nait Alexandre leur deuxième enfant. Le 19 janvier 1857, soit le jour du 7ème anniversaire de Gabrielle, ils ont malheureusement un garçon mort-né.
Au recensement de 1872 Gilbert GRIMAUD, 48 ans, vit avec sa femme et son fils Alexandre qui a 20 ans. L’ainée Gabrielle, âgée de 22 ans, a quitté le domicile familial. Au recensement suivant de 1876 Alexandre est parti à son tour. Les parents ne sont plus que tous les deux.
Le 12 juin 1890 un événement grave survient dans la vie de Gilbert GRIMAUD : le décès de sa femme Marie CODEIGNAT à l’âge de 66 ans. Il meurt lui-même le 25 novembre 1907 à Moissat-Haut, à l’âge de 84 ans.
2- GILBERT GRIMAUD ET SES DIFFERENTS ETATS
La première délibération du conseil municipal le citant est datée du 10 novembre 1842 dans laquelle il est écrit textuellement : « Monsieur le président ( le maire) a exposé que la commune de Moissat se trouvait privée de l’instruction primaire, faute de pouvoir se procurer un local propre à cette utilisation, que néanmoins il était urgent et même nécessaire de ne pas laisser plus longtemps une commune aussi peuplée (elle a environ 1800 habitants) au nombre de celles qui n’ont pas d’instituteur, qu’en conséquence il venait de soumettre une demande qui lui était adressée par le sieur GRIMAUD Gilbert qui désire remplir ces fonctions à Moissat, attendu que cet instituteur s’était procuré un local très convenablement situé sur l’allée de Bellevue et qui se compose d’un cuvage au rez-de-chaussée, une salle d’étude propre à recevoir 60 à 80 élèves, une cuisine, une chambre à coucher et un grenier ». Le conseil accepte, bien que l’un des membres « le sieur BLATEYRON le trouve un peu jeune ». En effet il n’a pas encore 19 ans. L’installation officielle est datée du 25 juin 1843. On remarque ici que la nomination de l’instituteur ne dépend que de la mairie. Elle ne semble pas découler d’une instance nationale comme aujourd’hui.
Au recensement de 1846, puis lors de son mariage en 1849 et lorsque ses deux premiers enfants naissent en 1850 et 1852 il est déclaré instituteur. Par contre en 1857 quand survient son bébé mort-né il est déclaré propriétaire. C’est donc qu’il a abandonné le métier d’instituteur avant l’âge de 34 ans.
Au recensement de 1861, alors qu’il a 38 ans, il est géomètre.
Au recensement de 1866, à 42 ans, il est notaire et le restera au moins jusqu’à 1891. En 1886 Gilbert GRIMAUD a 63 ans. Il prépare sa succession puisque son neveu Pierre François Joseph LAVADOUX, 21 ans, qui est son clerc de notaire, vit apparemment avec le couple.
Au recensement de 1896, à 73 ans, Gilbert GRIMAUD est déclaré notaire honoraire. Il a donc cédé son étude à son neveu Joseph LAVADOUX qui a désormais le titre de notaire. Au recensement de 1901 Gilbert GRIMAUD qui a 77 ans est déclaré rentier et en 1906, alors qu’il a 83 ans, propriétaire. Il meurt l’année suivante, comme il est écrit au paragraphe ci-dessus.
3- GILBERT GRIMAUD MAIRE DE MOISSAT
Le 1er octobre 1865 il est nommé par le pouvoir en place (Le 2nd Empire) maire de Moissat. Il assume cette charge jusqu’au 25 octobre 1870, date à laquelle un représentant du pouvoir nomme Achille de LAVAL à sa place.
Le 14 mai 1871 Gilbert GRIMAUD redevient maire. Cette fois-ci, après l’avènement de la 3ème République, il est élu par les conseillers, eux-mêmes élus par les Moissadaires les plus riches. Son mandat court jusqu’en fin 1877. Le 25 janvier 1878 Achille de LAVAL lui ravit à nouveau le titre de maire. L’élection est serrée : 6 voix pour de LAVAL contre 5 à Gilbert GRIMAUD.
Le 30 janvier 1881 Gilbert GRIMAUD est de nouveau élu maire. Il le reste jusqu’à sa mort le 25 novembre 1907, après une agonie d’environs un an. C’est son adjoint, Joseph BOST qui signe les actes d’Etat civil à partir d’octobre 1906 « en l’absence du maire ». Cette fois il exerce près de 27 ans d’affilé. Avec les deux précédentes périodes il totalise 37 années à la tête de la commune de Moissat, ce qui est remarquable. Aucun autre maire n’a exercé aussi longtemps, avant et après lui.
Pendant ces 3 périodes Gilbert GRIMAUD et son conseil municipal ont émis l’idée de construire la mairie-école et, malgré quelques vicissitudes, ont assuré sa réalisation. C’est aussi pendant cette période qu’on a acheté la première pompe à incendie en prélude à la création de la compagnie des sapeurs-pompiers.
A partir de 1892 le conseil municipal mené par Gilbert GRIMAUD a fait les démarches nécessaires pour installer la poste. La concrétisation s’est faite en 1901. D’autres projets ont vu le jour également sous l’autorité du même maire :
- la construction de la halte de Seychalles-Moissat avec son quai d’embarquement,
- des travaux pour améliorer de débit de la fontaine de Moissat-Haut dite « du mougni » ou « de chez Chatard » avec adjonction d’un lavoir,
- le classement comme Monument Historique de la châsse de Moissat-Bas en 1896,
- les premières démarches pour faire monter l’eau de Charliat à Moissat-Haut,
- l’idée de construire le pont de la Planche, etc.
4- LEGS D’ALEXANDRE GRIMAUD A LA COMMUNE DE MOISSAT
Nous avons vu que Gilbert GRIMAUD meurt le le 25 novembre 1907 alors qu’il est maire de la commune. Son fils Alexandre lui succède à la suite des élections du 17 mai 1908. Malheureusement il ne reste guère plus de deux ans en poste puisqu’il meurt le 3 octobre 1910 à Clermont à l’âge de 58 ans. C’est un mandat bien trop court pour marquer l’histoire de Moissat. Cependant Alexandre GRIMAUD reste dans la mémoire de la commune par son testament dans lequel il fait un legs important à Moissat. Les délibérations suivantes sont très explicites.
Le 10 mars 1935 le maire fait part « d’une lettre de Mme GRIMAUD qui demande à s’acquitter de la donation faite par son mari à la commune de Moissat de la somme de 30 000f par cession de la maison et jardin d’agrément qu’elle possède à Moissat-Haut avec paiement en numéraire de la différence entre la valeur estimative dudit immeuble et la somme de 30 000f ».
« Le maire demande au conseil son appréciation à ce sujet et les considérations qui militent pour ou contre cette proposition. Le conseil, considérant que la commune est plutôt encombrée de bâtiments, et que celui qu’on lui propose ne pourrait être affecté à aucun service, que les réparations constitueraient une charge nouvelle, remercie Mme GRIMAUD de son offre, mais ne peut l’accepter ».
La réponse du maire est polie et ferme. L’affaire aurait pu se terminer là. On n’a plus de nouveaux éléments pendant près de 13 années. Elle ressurgit en 1948.
Le 11 janvier 1948 le maire, s’étant ravisé, expose « qu’en vertu de l’extrait du testament de Mr Alexandre GRIMAUD, ancien maire de Moissat, décédé à Clermont-Ferrand le 10 octobre 1910 (en réalité le 3 octobre), donne et lègue à la commune de Moissat la somme de 30 000f quitte de tout frais et droits de mutations après le décès de sa femme (née Marie Louise CHAUTIN) à Bandol le 22 février 1943. Ce legs sera payable aussitôt après l’accomplissement des formalités qui entrainera son allégation, avec intérêt à 4% du jour de son décès. Le testament est déposé à l’étude de Me SOLIGNAT notaire à Clermont-Fd. L’héritière de Mme GRIMAUD est Mme COZE (sa fille) villa des mouettes à Bandol (Var) ».
Le 22 février 1948 à la suite d’une lettre de Mr COZE, le conseil donne un délai pour lui permettre de se libérer du legs envisagé.
Le 29 mai 1948, une nouvelle délibération nous apprend que Mr COZE, dans sa lettre du 17 février 1948, « s’engage à payer capital et intérêts dans le courant de l’année et ajoute que les intérêts courront jusqu’au jour du règlement ». Et Il précise : « Nous nous ferons un devoir d’accomplir ce legs le plus rapidement possible ».
Le 28 août 1949 : la mairie reçoit un chèque de 76 700f (capital 30 000f plus intérêts de 4% pendant 38 ans et 11 mois, soit 46 700f). Les intérêts dépassent largement le capital !
Le maire décide qu’« une gerbe de fleurs sera déposée sur la tombe de Mr GRIMAUD. Et qu’« une lettre de remerciement sera adressée, au nom du conseil à Mme et Mr COZE à Bandol ».
Le 22 décembre 1949 « le produit du legs sera utilisé en 1950 pour les réparations urgentes à l’école mixte de Moissat-Bas (plancher et badigeonnage de la classe) ». Initialement il devait servir pour l’adduction d’eau, à partir de 1951, mais le texte est barré. On a trouvé un besoin plus immédiat d’utiliser cet argent.
Gilbert et Alexandre GRIMAUD ont donc marqué fortement l’histoire de Moissat.
M J